Mon petit roi, mon Ami, mon Compagnon.
Tu me comprenais, sentais mon mal être après une journée chargée, m'accueillais comme la 8ème merveille du monde après mon travail....tu étais mon tout. Un prolongement de moi.
Est-il normal d’être déprimé après la perte de son animal ? Combien de temps cela dure t-il ?
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Les différentes phases du deuil
Le déroulement normal du deuil passe successivement par différentes phases :
D’abord le choc : celui qui reste, heurté, secoué dans toutes ses fibres, saisi d’une lassitude écrasante est atteint jusque dans sa santé, perd l’appétit, le sommeil. Émotionnellement perturbé, tour à tour agité il crie sa peine, ou comme anesthésié, silencieux, muré, il gémit livré à des affects d’impuissance, de révolte, de colère, d’abandon, de honte parfois, de culpabilité souvent.
Telle personne se sent coupable de n’avoir pas repéré plus tôt les premiers signes de la maladie et n’avoir pas conduit son chien ou son chat de suite chez le vétérinaire ; telle autre de n’avoir pas prévu le danger qui guettait son compagnon à 4 pattes. S’en prenant à la terre entière « pourquoi est-ce mon chien qui est mort ? », d’autres enragent aussi de la négligence d’un tiers qui a mal refermé le portail du jardin, contre le chauffard qui a renversé leur chat, ou le propriétaire de ce chien qui a brisé la colonne de son chat… Certains rendent responsable le vétérinaire de n’avoir pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver leur animal.
Des rêves surviennent, on voit le chien, le chat encore vivant, puis il s’éloigne, s’estompe, s’efface…
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Enfin, avec le temps, la douleur s'adoucit même si elle se réveille plus ou moins à des occasions diverses...en croisant un animal de même race.....en tombant sur un jouet lui ayant appartenu....celui que l'on ne peut plus voir ni caresser, va maintenant vivre à l'intérieur de nous.
Après des années passées au sein de la famille, un animal de compagnie en devient un véritable membre, et faire face à sa disparition est souvent une épreuve très douloureuse. Faire son deuil est loin d’être évident. Cela prend du temps, et bien souvent, on ne sait pas comment s’y prendre pour faire face à un tel évènement, tant d’un point de vue pratique qu’émotionnel.
"Peu importe la façon dont ça se produit, nous ne sommes jamais prêts émotionnellement pour la mort d’un bien-aimé animal de compagnie" souligne le professeur Wallace Sife, psychologue et fondateur de l’Association pour la perte et le deuil d’un animal de compagnie de New York (Association for Pet Loss and Bereavement).
Bien entendu, la question de l’euthanasie peut se poser. Lourde décision à prendre.
Est-ce que l’animal souffre ?
Est-il « correct » de vouloir prolonger sa vie de quelques temps malgré son état ?
… C’est à un cruel dilemme que les maîtres sont confrontés.