Mais, avant tout, je dois vous expliquer ce qu’est la thanatopraxie ou «formolisation », tout en restant profane afin de vous livrer simplement mon ressenti et mon regard extérieur par la suite.
Ceci permet aux proches :
- de veiller un corps aseptisé (environ 90 % de germes en moins) diminuant par-là les risques sanitaires ;
- un deuil facilité par l'image du mort que la thanatopraxie reconditionne voire recrée, ne serait-ce qu'à l'aide d'artifices, elle facilite considérablement le travail de deuil (ces injections formolées ne sont pas et ne remplacent pas le maquillage, la coiffure et l'habillage)
- une mise en attente du corps (en cas de manque d'officiant religieux, en raison d'attentes plus longues aux crématoriums, ou enfin pour la conservation d'un cadavre devant être transporté vers un pays lointain (contrainte légale).
Nous sortons le brancard à notre arrivée, et Pierre le dirige vers la salle de soins, où nous attend déjà la thanatopractrice, Lucie.
Comment, en effet, décrire Lucie. ?
Elle est grande, svelte, naturellement belle je dirais. Ses longs cheveux blonds noués en une simple queue de cheval, des yeux bleus qui vous regardent avec franchise, la sympathie qui émane de sa personne me pousse humainement vers elle.
Je pensais tomber sur un homme froid, sec, âgé, et me voilà en face d’une jeune femme qui pourrait tout aussi bien exercer le métier de mannequin !
C’est fou les idées reçues que l’on se fait de certaines professions…..